LeDernier Jour d’un condamné est un roman de Victor Hugo paru en 1829, qui constitue un Il précise ses motivations : le livre est bien un plaidoyer contre la peine de mort. Pour que ce plaidoyer soit efficace, qu'il ait valeur de généralité, il fallait que le héros soit le plus quelconque possible, exécuté un jour quelconque, pour un crime quelconque. Il présente des Unpoème cueilli dans Les Contemplations de Victor Hugo pour célébrer la Fête des morts. « Si c’est cela la mort, alors elle semble belle ! » (Verlaine) Ce que c’est que la mort « Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; Hugoécrit ces Contemplations abouché à la mort.« Contempler » d’ailleurs n’est pas exactement voir, mais plutôt laisser flotter son regard ou le découper au fil du rêve intérieur ou des lambeaux de son imagination (templum en latin, c’est aussi la découpe d’un rectangle dans le ciel).Hugo qui sait si exactement poser son regard (Choses vues) et sa parole, remplit Tellessont les célèbres ultimes volontés de Victor Hugo et les dernières lignes écrites de sa main, trois jours avant sa mort, le 22 mai 1885. Le Enpréambule ce mercredi de ce conseil des ministres de rentrée à l'Elysée, lors d'une allocution devant les ministres exceptionnellement retransmise, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement Lamort d’un chien. Un groupe tout à l’heure était là sur la grève, Regardant quelque chose à terre. – Un chien qui crève ! M’ont crié des enfants ; voilà tout ce que c’est. –. Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L’océan lui jetait l’écume de ses lames. cIKm. JamesFONDATEUR ADMINISTRATEUR Nombre de messages 140903Age 58Localisation Mon Ailleurs c'est Charleville-MézièresDate d'inscription 04/09/2007Sujet Ce que c'est que la mort de Victor HUGO 1802-1885 Mer 24 Fév - 1806 Ce que c'est que la mortNe dites pas mourir ; dites naître. voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni, Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un les longs silences, je m'entends rêver... James Dans Ce que c'est que la mort » Les Contemplations, Victor Hugo décrit le caractère mortel de la vie ou la finitude de l'existence., étrange défaite »Malgré son ignorance de la mort, cette grande inconnue, il exprime sa foi dans la l'amour et la lumière. Fondre et vivre », une métaphore de la renaissance. Ne dites pas mourir ; dites naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même œil. On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni, Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange. Au dolmen de la tour Blanche, jour des Morts, novembre 1854. Victor Hugo, "Pour Dieu, contre ses prêtres"Je donne cinquante mille francs aux pauvres, je désire être porté au cimetière dans leur corbillard, je refuse l'oraison de toutes les Eglises, je demande une prière à toutes les âmes, je crois en Dieu." Telles sont les célèbres ultimes volontés de Victor Hugo et les dernières lignes écrites de sa main, trois jours avant sa mort, le 22 mai 1885. Le départ fait entre Dieu et ses prêtres semble donc clair. Au premier, plus que le respect, la croyance ; aux autres, plus que le rejet, la détestation. Cette allergie à l'oraison, où plutôt cette interrogation sur la légitimité de l'intercession entre Dieu et les hommes, Victor Hugo l'avait, bien avant ses derniers instants, maintes fois formulée. On songe à ce passage de La légende des siècles 1877 "Je dois faire appeler cet homme Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement sur ma fosse ? [...] Est-ce que sa voix porte au-delà de la terre ? Est-ce qu'il a le droit de parler au mystère ? Est-ce qu'il est ton prêtre ? Est-ce qu'il sait ton nom ? Je vois Dieu dans les cieux faire signe que non." On ne saurait toutefois en conclure que Victor Hugo exècre sans nuance l'ensemble des hommes d'Eglise et a fortiori qu'il écarte toute conversation avec Dieu, c'est-à-dire toute prière. Si la figure de l'archidiacre Claude Frollo, dans Notre-Dame de Paris, tourmenté par le sexe, n'est pas particulièrement flatteuse pour le clergé, la représentation de l'évêque de Digne, Monseigneur Bienvenu, offrant l'hospitalité à Jean Valjean, le réprouvé, est, elle, très bienveillante. Si bienveillante d'ailleurs, que George Sand en était navrée et que Michelet ne décoléra pas "Il y a eu, cette année, deux choses qui m'ont fait bien mal", écrit-il à la sortie des Misérables, "D'abord, la mort de mon fils ; et puis le roman d'Hugo ! Comment ! Il a fait un évêque estimable et un couvent intéressant ! Il faut être comme Voltaire un ennemi de vos idées, de vos principes, il faut le peindre toujours comme un gueux, comme un coquin, comme un pédéraste." On le voit, nos deux monstres sacrés du siècle du Progrès avaient le sens de la nuance ! Sur la prière, maintenant. Jean-Marc Hovasse fait cette remarque que si "il y a des catholiques qui ne pratiquent pas, Hugo était plutôt, sur cette question si importante de la prière, un pratiquant qui n'était pas catholique". Dans La prière pour tous, la pièce la plus longue des Feuilles d'automne, Victor Hugo se charge de tous les péchés du monde et seul l'enfant vierge et pur a quelque chance de nous racheter. C'est d'ailleurs pourquoi le dogme de l'Immaculée Conception, proclamé en 1854, remplira le poète d'une sainte fureur anticléricale. "En présupposant que tous les enfants portent en eux le péché originel", remarque encore Jean-Marc Hovasse, le dogme "anéantit du même coup le premier fondement de la religion" de Victor Hugo. On a compris que si le titan des lettres entretenait avec Dieu une intime complicité - celle que deux démiurges peuvent nourrir -, que si, en moraliste, il entendait bien "parler à Jésus comme à Socrate", que si, même, il avait à coeur de respecter les hommes de foi, sa détestation fougueuse était tout entière réservée au "parti prêtre". Elle se déchaîna, notamment, dans la lutte contre la loi Falloux et, en cela, Victor Hugo a bien mérité sa place au panthéon des saints laïcs. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique Le 22 mai 1885, au numéro 50 de l’avenue qui portait déjà son nom de son vivant, Victor Hugo se meurt, et la France tressaille. Sa disparition, à 13h27 et à 83 ans, provoque en effet un séisme d’une magnitude inégalée. La IIIe République de Jules Grévy craint une soudaine résurgence des anarchistes et un soulèvement des ouvriers. Le peuple de Paris exige en vain un jour férié, le dimanche, et le passage du cortège par la rive droite afin de pouvoir accompagner, couchée dans le corbillard des pauvres», la dépouille de son suite après la publicité Et le clergé fulmine au prétexte qu’on le dépossède de son église Sainte-Geneviève et qu’on en chasse les prêtres pour mieux accueillir, dans un Panthéon rendu à la patrie laïque, le grand homme qui croyait en Dieu, mais refusa l’extrême-onction. L’auteur des Misérables» y est inhumé après avoir dormi une nuit sous l’Arc de Triomphe. On compte alors deux millions d’endeuillés. Ce n’est plus un enterrement, c’est une révolution. Sauf qu’elle est calme et digne. Ancienne journaliste à Libération», capable de relater aussi bien les morts successives de Vincent et Théo Van Gogh que la nuit de Sarkozy au Fouquet’s, Judith Perrignon, envoyée spéciale au XIXe siècle, ne couvre pas seulement les funérailles de Victor Hugo, elle enquête aussi sur ses proches – sa fille schizophrène et ses chers petits-enfants –, ses amis, ses ennemis, ceux qui le pleurent, ceux qui l’embaument et ceux qui le craignent encore. Elle se glisse dans la chambre du défunt, devant lequel se signe Sarah Bernhardt, s’introduit à l’Assemblée nationale, où l’on encense le poète et ignore le politique, dans le poste de police où le commissaire Féger veille à l’ordre public, dans la prison Saint-Lazare, où Louise Michel apprend la mort de son ami, et elle suit le cortège funèbre, qu’escortent la cavalerie et l’infanterie, de l’Etoile à la Concorde, du boulevard Saint-Germain à la rue de Rennes. On croyait tout savoir des adieux de Victor Hugo à la vie et de la France à Victor Hugo, mais Judith Perrignon y ajoute une exaltation et une émotion étonnamment contemporaines. Elle fait mieux que raconter, elle s’engage. Jérôme GarcinLa suite après la publicité Victor Hugo vient de mourir, par Judith Perrigon, l'Iconoclaste, 250 p., 18 euros. A noter ce livre figure actuellement dans les sélections du prix Décembre, du prix Renaudot essai et du prix Femina. Paru dans "L'Obs" du 3 septembre 2015. Les 1ères pages de "Victor Hugo vient de mourir" Ne dites pas mourir ; dites naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même oeil. On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni, Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange. Victor Hugo, Les contemplations

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